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L'Autorité Européenne passe les étiquettes au crible : 4 sur 5 sont mensongères

 L'Autorité européenne de sécurité des aliments a passé au crible l'ensemble des allégations santé inscrites sur les emballages des produits de grande consommation. Quatre messages sur cinq sont faux.

AESA va faire un tri entre les mensongères et les "vertueuses".
Et les vertueuses seront celles des plus grands groupes, qui peuvent se payer le luxe d'études longues et coûteuses, puis de monter un dossier en béton.
Les légumes et les fruits n'ont toujours pas d'étiquette.
Pas plus que la bonne viande du boucher du coin.

Le système des allégations est un cadeau à l'industrie agroalimentaire.
La seule "bonne" réforme serait une réforme qui réduirait les inégalités entre les produits sans étiquette, ceux des petits producteurs et celles des groupes géants des transnationales.

Je suis de plus en plus persuadé que la publicité est un cancer qui nous ronge, une arnaque inutile et coûteuse, un vampire qui nous suce le sang et perturbe notre cerveau.

Plusieurs études ont montré que les allégations santé poussent à la consommation et permettent donc de manger plus, c'est à dire de favoriser l'obésité.


L'Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) a passé au crible l'ensemble des allégations santé inscrites sur les emballages des produits de grande consommation. Quatre messages sur cinq sont faux.
"Retarde les effets de la fatigue", "fortifie le système osseux", "vertus anti-oxydantes", … Ces messages devraient l'an prochain disparaître des pots de yaourt, briques de jus de fruits et autres barquettes de fruits et légumes. Du moins si Bruxelles valide le diagnostic de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) qui a clos jeudi 28 juillet un travail de titan. Pendant trois ans, un groupe d'experts mandatés par cet institution ont vérifié une par un les milliers d'allégations en matière de santé ornant les emballages de quasiment tous les produits distribués par l'industrie agroalimentaire dans l'UE.
Sérieux ménage en perspective
Sur les 2.758 messages analysés, seuls 20% ont été jugés véridiques. Tous les autres ont été recalés. "Soit parce que la substance censée avoir des effets bénéfiques n'était pas définie de façon assez claire, soit parce que les allégations n'étaient pas assez précises, soit parce qu'on ne dispose d'aucune étude scientifique permettant de les vérifier", explique Lucia de Luca, de l'Autorité européenne.
Avec une seule allégation incontestable sur cinq, l'industrie agroalimentaire va donc devoir faire un sérieux ménage sur ses étiquettes.
"Le rejet d'une allégation ne signifie pas que le produit n'est pas bon, seulement que les promesses figurant sur l'étiquette ne sont pas correctes", insiste Frédéric Vincent, porte-parole du commissaire John Dalli, responsable de la santé et des consommateurs.
Six années de travail
"Avant la fin de l'année normalement, la Commission européenne va définir, à partir du travail de l'Efsa, la liste des allégations permises, précise Lucia de Luca. Il reviendra ensuite aux Etats membres de contrôler l'application de la directive au niveau national."
Ce sera la fin d'un processus qui a démarré en 2006, avec la publication d'un règlement européen entré en vigueur l'année suivante. Les Etats membres ont eu un an pour soumettre l'ensemble des allégations utilisées par l'industrie agro-alimentaire sur leurs territoires. L'Efsa a ainsi reçu 44.000 messages que les services de l'Autorité ont traduits et triés pour établir sa liste définitive des 2.758 bienfaits présumés à valider.

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